Le Conseil consultatif pour les marchés (MAC) a formulé des recommandations à l’intention de la Commission européenne en vue d’améliorer la législation sur l’étiquetage des imitations végétales des produits de la pêche et de l’aquaculture. Ces dernières années, le nombre de produits d’imitation a augmenté sur le marché, notamment pour le thon, le saumon, le merlu, les crevettes, et il existe des cas de pratiques d’étiquetage peu claires sur le marché de l’UE.
Outre la législation générale sur l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, les produits de la pêche et de l’aquaculture sont également soumis à des obligations spéciales en matière d’étiquetage et d’information, ce qui n’est pas le cas pour les produits d’origine végétale. Les produits utilisent souvent des noms semblables aux appellations commerciales de poissons et de mollusques et crustacés (ex. « zalmon »), des marques commerciales faisant allusion à la mer et au secteur de la pêche (ex. « non pêché ») et des allégations de santé associées principalement au secteur (ex., présence d’acides gras oméga-3).
Selon les membres du MAC, la Commission européenne devrait :
- Réévaluer si le cadre juridique existant réglemente suffisamment l’étiquetage et la présentation des imitations végétales, ce qui devrait impliquer à la fois les affaires maritimes et la pêche ainsi que les services de santé et de sécurité alimentaire de la Commission.
- Évaluer la pertinence de règles spécifiques pour réglementer le secteur des produits d’origine végétale, en garantissant des conditions de concurrence équitables sur le marché de l’UE et des informations précises pour les consommateurs.
- Garantir une concurrence loyale sur le marché de l’UE, y compris par des activités d’inspection, afin de garantir le respect de pratiques loyales en matière d’information, conformément à la législation générale sur l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires.
- Commander une étude sur le développement des produits à base de plantes, y compris la taille et la croissance du marché, les ingrédients et les méthodes de production, les pratiques d’étiquetage, les effets alimentaires et sanitaires du remplacement des protéines marines et la compréhension des consommateurs.
- Tenir compte de l’évolution législative dans les États membres, y compris la législation nationale et les lignes directrices volontaires.
Yobana Bermúdez, Présidente du MAC, a commenté : « La présence de produits à base de plantes augmente naturellement sur le marché, en réponse à l’intérêt des consommateurs pour les nouveaux régimes alimentaires. Néanmoins, certaines pratiques en matière d’étiquetage et d’information, potentiellement dues à l’absence d’une législation spécifique pour ces produits, sont préoccupantes. Dans le même temps, les opérateurs de la pêche et d’aquaculture doivent satisfaire à des exigences légales complètes, en matière d’étiquetage, pour mettre leurs produits sur le marché de l’UE. Cette différence réglementaire entre les opérateurs du secteur alimentaire soulève des questions en termes de conditions de concurrence équitables et de fourniture d’informations précises aux consommateurs ».
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