Recommandations, du point de vue du marché de la pêche et de l’aquaculture, sur les négociations en cours en vue d’un accord de libre-échange entre l’UE et la Thaïlande
Le Conseil consultatif du marché (CCM) a formulé des recommandations à l’intention de la Commission européenne concernant les négociations en cours en vue d’un accord de libre-échange entre l’UE et la Thaïlande, qui ont été relancées l’année dernière.
En moyenne annuelle entre 2020 et 2022, l’UE a importé 39,644 tonnes de produits de la pêche et de l’aquaculture de Thaïlande pour un montant de 213 millions d’euros, tout en exportant 18,153 tonnes pour une valeur de 37 millions d’euros. Le principal produit importé dans l’UE en provenance de Thaïlande est le poisson préparé et en conserve, dont le thon en conserve et en conserve représente la majorité du volume.
Selon les membres du MAC, la Commission européenne devrait :
- Garantir la cohérence des politiques en matière de lutte contre la pêche INN et contre le travail forcé, notamment par l’introduction de dispositions claires sur les trois piliers que sont la durabilité et la gouvernance internationale, des références explicites aux conventions pertinentes de l’OIT et l’utilisation de tous les outils disponibles en vertu du droit de l’UE.
- Tenir compte des développements législatifs en cours en Thaïlande et du recul potentiel des normes concernant la lutte contre la pêche INN et contre le travail forcé.
- Identifier le thon en conserve et les produits à base de longe de thon comme « sensibles », en gardant à l’esprit la compétitivité de l’industrie thaïlandaise, les différences dans les normes de durabilité et les effets négatifs potentiels sur l’économie et l’emploi.
- Intégrer les règles d’origine préférentielles de l’UE, telles qu’elles découlent du code des douanes.
Pierre Commère, président du groupe de travail 2 (marchés de l’UE), a souligné : « La Thaïlande est un pays très compétitif dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Par conséquent, la Commission européenne doit tenir compte des impacts potentiels d’un accord de libre-échange sur l’équilibre concurrentiel, l’économie et l’emploi. C’est particulièrement le cas dans le secteur du thon, pour lequel un degré élevé de sensibilité a été identifié en termes d’intérêt défensif du secteur de l’UE. En outre, un accord de libre-échange ambitieux devrait inclure des dispositions claires sur la gestion durable des ressources marines vivantes et des produits de l’aquaculture, sur la lutte contre la pêche INN et sur la main-d’œuvre décente. »
Avis complet ici.
Note d’information sur le MAC :
Conformément à l’article 43 du règlement sur la politique commune de la pêche, le Conseil consultatif du marché (CCM) conseille la Commission européenne et les États membres de l’UE sur le marché des produits de la pêche et de l’aquaculture. Le MAC est composé d’organisations représentant l’ensemble de la chaîne de valeur (producteurs primaires, transformateurs, négociants, fournisseurs, détaillants, syndicats) et d’autres groupes d’intérêt (ONG environnementales et de développement). Le MAC est cofinancé par l’UE.