Le Conseil consultatif pour les marchés (MAC) a formulé des recommandations à l’intention de
la Commission européenne sur l’Année européenne des compétences 2023, une initiative de
l’UE visant à stimuler l’apprentissage tout au long de la vie, à donner aux citoyens et aux
entreprises les moyens de contribuer aux transitions écologique et numérique, à soutenir
l’innovation et la compétitivité. Pour atteindre ces objectifs, la Commission encouragera les
possibilités de perfectionnement et de reconversion et organisera des événements et des
campagnes de sensibilisation dans toute l’UE.
Selon les membres du MAC, la Commission européenne devrait :
− Mettre en place une feuille de route pour remédier aux difficultés de recrutement
importantes rencontrées par le secteur, telles que la répartition géographique dans les
zones côtières et rurales, la concurrence d’autres activités, les lacunes en matière de
compétences, les niveaux de salaire, les conditions de travail, les coûts de formation, la
formation professionnelle, l’attractivité du secteur, la dépendance à l’égard des
travailleurs de pays tiers.
− Assurer l’apprentissage tout au long de la vie, le perfectionnement et la reconversion
par le développement d’un système intersectoriel d’accréditation des compétences
existantes, la promotion des possibilités de perfectionnement et de requalification, la
formulation et l’adaptation de la formation, l’identification des parcours professionnels,
les campagnes de communication et l’investissement dans les centres de formation
professionnelle.
− Promouvoir la sensibilisation aux compétences pertinentes pour le secteur, telles que
la sécurité à bord et dans les fermes aquacoles, la durabilité dans la production, les
pratiques commerciales équitables et les contrats internationaux, la valorisation des produits, les compétences numériques, la maintenance des outils de production, la
gestion d’entreprise, le marketing et la communication.
− Promouvoir l’attractivité du secteur par des mesures de meilleure sensibilisation aux
emplois, de suppression de l’image négative du secteur, de meilleures conditions de
travail, d’augmentation de la disponibilité du logement et des transports, du
développement des pratiques de production (automatisation, robotisation,
numérisation) pour supprimer les aspects pénibles inhérents aux activités
professionnelles.
− Engagement des parties prenantes de la pêche et de l’aquaculture, notamment pour
accroître la sensibilisation au Pacte pour les compétences(action phare visant à impliquer
les organisations publiques et privées), pour concevoir et mettre en œuvre des mesures
de formation, de perfectionnement et de requalification, et pour une plus grande
attractivité du secteur auprès de la jeune génération et d’autres travailleurs potentiels.
− Faciliter l’accès et l’utilisation des mécanismes de financement et d’assistance
disponibles de l’UE (par exemple, Fonds social européen Plus, Horizon Europe, Erasmus+,
EMFAF Blue Careers), y compris par des séances de clarification, une meilleure lisibilité
des mécanismes, une meilleure communication – diffusion dans les langues nationales de
chaque État membre et identification d’officiers de liaison dans les entreprises et les
associations sectorielles.
Pierre Commère, président du groupe de travail 2 (marchés de l’UE), a souligné : « Le
renouvellement générationnel reste un défi pour la chaîne de valeur de la pêche et de
l’aquaculture. Par conséquent, la déclaration de 2023 comme Année européenne des
compétences offre à la Commission européenne et aux États membres de l’UE l’occasion de
s’attaquer à ce problème ainsi qu’à d’autres difficultés de recrutement et lacunes en matière de
compétences. Les membres espèrent que cette initiative conduira à un engagement accru avec
les parties prenantes, garantissant un accès et une utilisation plus faciles des fonds
d’investissement publics pour le développement des compétences ».
Communiqué de presse